Les grues sont un motif très fréquent sur les kimonos, tissus ou les papiers japonais sous leur forme classique ou même leur forme d’origami (papier plié) aussi appelée oritsuru (折鶴) ou grues origami.
Les grues sont des oiseaux très gracieux au long cou et aux longues pattes. On les trouve généralement dans les grandes étendues humides, et les grues japonaises ont la particularité d’être blanches et noires avec une petite partie rouge sur le haut du crâne. Au japon elles symbolisent la longévité (elles vivraient 1000 ans et habiteraient le pays des immortels) ainsi que la bonne fortune.
Les grues en origami, elles, sont particulièrement appréciées notamment du fait de la légende des 1000 grues (千場鶴, lire senbazuru). Cette légende indique que si on réalise 1000 grues en origami on voit ses vœux réalisés (pour soi ou quelqu’un d’autre).
Ce type d’origami est même devenu un symble de paix depuis Sadako Sasaki (佐々木禎子), une petite fille irradiée à l’âge de 2 ans lors de l’explosion atomique d’Hiroshima et qui, atteinte de leucémie, commença à l’âge de 12 ans à plier des grues en espérant guérir, suite à l’envoi à l’hôpital où elle se trouvait de grues porte bonheur par des habitants de Nagoya. Elle parvint à en réaliser 1000, et même d’avantage (plus de 1300 même si les versions varient parfois), mais décéda le 25 octobre 1955.
Aujourd’hui on peut voir dans le Parc de la Paix à Hiroshima le Monument pour la paix des enfants qui inclue une statue de Sadako avec une grue, et on trouve toujours dans le parc des millions de grues origami en papier (10 millions de grues seraient envoyées du monde entier chaque année d’après le site de la ville d’Hiroshima).
Pour plus d’information sur Sadako Sasaki n’hésitez pas à consulter la page de la ville d’Hiroshima consacrée à l’exposition Sadako and the paper cranes.