Nouveaux tissus japonais sur la boutique

Neuf nouveaux tissus japonais tous beaux tous neufs sur la boutique. Il y en a pour tous les goûts : du chirimen, du polyester, du coton, avec des motifs variés – asanoha, fleurs, lapins, paillettes…

Tissus japonais en coton
Tissus japonais 100% coton avec motifs de lapins et motifs de fleurs et temari.

 

Tissu japonais avec motifs de fleurs de cerisier bleu, argenté et noir. 100% polyester : tissu très fluide et brillant, idéal pour aire des foulards.
Tissu japonais avec motifs de fleurs de cerisier bleu, argenté et noir. 100% polyester : tissu très fluide et brillant, idéal pour faire des foulards.

 

Du tissu chirimen avec le motif japonais traditionnel asanoha rehaussé de petites pointes de couleur.
Du tissu chirimen avec le motif japonais traditionnel asanoha rehaussé de petites pointes de couleur.

 

Du chirimen rose à paillettes argentées et dorées. De quoi briller de loin... Un tissu au style  à la fois simple et recherché.
Du chirimen rose à paillettes argentées et dorées. De quoi briller de loin… Un tissu au style à la fois simple et recherché.

J’en profite pour vous rappeler que si vous cherchez des choses en particulier (matières, motifs), nous pouvons chercher pour vous les tissus qui vous intéressent.

De la même façon si vous ne cousez pas nous pouvons confectionner pour vous sur-mesure.

Motif japonais : chidori ou le pluvier

Chidori (千鳥, qui s’écrit avec le caractère de mille 千 et celui d’oiseau 鳥), en français « pluvier » est un motif très couramment utilisé sur les tissus japonais et en décoration, notamment en céramique. On retrouve également l’évocation du chidori dans un certain nombre de poèmes japonais.

Mais qu’est-ce qu’un pluvier me direz-vous ? Le pluvier est tout simplement un oiseau, de la famille des limicoles (petits échassiers). Plus d’infos sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pluvier ou sur oiseaux.net

Un pluvier
Un pluvier (source : Wikipedia)

Ce motif est souvent associé avec celui de vagues. Le sens en serait une longue prospérité ou la capacité à surmonter les difficultés grâce à l’aide des chidori. La vague pouvant être  assimilée à la permanence des choses ou aux difficultés de la vie, et le chidori à la prospérité.

Motif de chidori
Motif de chidori et vagues sur un bouton

Inauguration de la section mercerie japonaise

Inauguration sur le site de la section mercerie japonaise, qui vous proposera des boutons, broderies, etc. importés du Japon ou de style japonais (provenance indiquée dans les fiches produits).

Pour commencer quelques boutons carrés reproduisant le style des boutons en céramique traditionnels, ainsi que quelques broderies aux motifs traditionnels à thermocoller.

Bouton poisson
Bouton poisson
Bouton lapin
Bouton lapin
Broderie tsubaki
Broderie tsubaki, fleur et temari

Le musée du chirimen à Kyoto (Arashiyama)

« Chirimen Kaizukan » ou Chirimen Craft Museum (qui peut se traduire pour les non anglophones par « Le musée de l’artisanat en chirimen »), comme son nom ne l’indique pas, n’est pas un musée, mais un magasin, et même une chaîne de magasins à Kyoto (6 en tout à l’heure où j’écris ces lignes).

Logo du musée
Musée du chirimen

Le magasin principal se trouve à Kyoto, près de la gare d’Arashiyama, un lieu que je vous recommande fortement pour des visites touristiques de beaux temples et jardins dans un cadre montagneux agréable. N’y allez pas pour le magasin uniquement, mais profitez d’une journée à Arashiyama pour visiter le magasin.

Arashiyama et ses paysages de verdure
Arashiyama et ses paysages de verdure
La forêt de bambous d'Arashiyama
La forêt de bambous à Arashiyama
Ancienne porte de temple
Vieille porte d’un temple

Vous y trouverez une multitude de très beaux objets en chirimen, de quoi faire de jolis cadeaux ou trouver l’inspiration pour de jolies créations pour celles et ceux qui préfèrent le fait maison. Ça n’est pas forcément donné, mais le tissu chirimen en lui-même est assez cher dû à sa technique de tissage spécifique, et les objets proposés sont vraiment très mignons, plein de couleurs et créés avec goût. Même s’il ne s’agit pas d’un vrai musée, la boutique vaut le détour, n’hésitez pas à vous y rendre.

 

Le musée du chirimen
Le musée du chirimen
Entrée du musée du chirimen
Entrée du musée
Des mobiles en chirimen
Des mobiles en chirimen
Petits objets en chirimen
Petits objets en chirimen

Plus d’informations, mais tout en japonais malheureusement, sur le site de la boutique : http://www.chirimenzaikukan.com

Atelier shibori à Arimatsu

A la suite de l’article sur le musée du shibori à Arimatsu, voici le compte-rendu de notre atelier shibori au musée. Comme nous disposions de peu de temps (environ 1 heure), nous avions opté pour le mouchoir, mais il est possible de réaliser des objets plus grands (foulards…).

Le patron est préparé sur le tissu blanc
Le patron est préparé sur le tissu blanc
Tout d'abord on coud le fil sur les lignes de points
Tout d’abord on coud le fil sur les lignes de points
Ensuite on serre puis on entoure de façon bien serrée avec le fil
Ensuite on serre puis on entoure de façon bien serrée avec le fil

Une fois tous les nœuds réalisés, vous avez fini la première partie, et pouvez repartir, après avoir tout de même précisé la couleur de teinture souhaitée et laissé vos coordonnées.

7 à 15 jours après vous recevez chez vous votre œuvre teinte (en bleu pour nous).

Mouchoir reçu par la poste
Mouchoir reçu par la poste
Le mouchoir est teinté mais comporté toujours les noeuds
Le mouchoir est teinté mais comporté toujours les noeuds
On enlève soigneusement chaque nœud et fil
On enlève soigneusement chaque nœud et fil
Les motifs restés blancs apparaissent progressivement jusqu'à ce que le dessin complet sit visible
Les motifs restés blancs apparaissent progressivement jusqu’à ce que le dessin complet soit visible
Ne reste plus qu'à laver le mouchoir à l'eau froide et à le laisser sécher.
Ne reste plus qu’à laver le mouchoir à l’eau froide et à le laisser sécher.
Et voilà le résultat, un beau mouchoir en shibori
Et voilà le résultat, un beau mouchoir en shibori

Et bien entendu, si vous avez compris la technique, il est parfaitement possible de faire la même chose chez vous avec de la teinture textile et vos propres motifs. Ce n’est pas très difficile, mais par contre assez long, surtout pour les motifs serrés et précis, ce qui explique le prix élevé (et amplement justifié) de ces tissus.

Pour notre part, lors de l’atelier, nous avons appris 3 techniques différentes de shibori (mais il en existe beaucoup d’autres) :

  • hira-nui hikishime shibori : coudre le long d’une ligne en points réguliers et bien resserrer le fil à la fin. C’est cette technique qui a créé le dessin de la tige sur le mouchoir ;
  • ne-maki shibori : entourer un petit bout de tissu avec le fil plusieurs fois au même endroit en serrant bien. C’est cette technique qui a donné les petits cercles ;
  • tsumami maki-age shibori : cette fois on entoure le motif de l’extérieur vers l’intérieur progressivement avec le fil (cf. la 2ème photo en bleu). C’est cette technique combinée avec hira-nui hikishime shibori qui a donné les pétales des fleurs.

Un grand merci à nos hôtesses du musée du shibori pour nous avoir tout expliqué très gentiment et nous avoir enseigné les rudiments du shibori.

D’autres articles à venir plus tard sur d’autres techniques de shibori…

 

Le musée du shibori à Arimatsu

Arimatsu est une ville de la préfecture d’Aichi, à environ 25 minutes de la gare de Nagoya par la ligne Meitetsu-Nagoya en train, et elle est intéressante pour deux raisons :

1/ vous pouvez y voir de vieilles maisons traditionnelles japonaises

Rue traditionnelle à Arimatsu

Rue traditionnelle à Arimatsu

Maisons traditionnelles à Arimatsu

Maisons traditionnelles à Arimatsu

2/c’est un lieu historique du shibori depuis le 17ème siècle, et on y trouve un musée du shibori.

Musée du shibori à Arimatsu

Le musée du shibori à Arimatsu

Mais le shibori, c’est quoi ? Vous vous souvenez des motifs hippies un peu psychédéliques blancs sur fond coloré ? Et bien c’est la même chose. Il s’agit en fait de colorer des tissus après avoir fait des nœuds qui créeront des motifs en restant moins colorés ou même blancs après teinture. De nos jours on emploie de plus en plus le terme shibori, mais plus traditionnellement cette technique est appelée selon sa terminologie anglaise « tye and die », ce qui veut tout simplement dire nouer et teindre en français.

Évidemment ce n’est pas si simple, il existe une multitude de techniques permettant d’obtenir des motifs variés, que les japonais ont perfectionné de manière impressionnante. Pour plus d’efficacité, chaque artisan du shibori est d’ailleurs spécialisé dans une seule technique de nouage/motif, et c’est encore un autre artisan qui va gérer la teinture, et d’autres personnes qui vont défaire les nœuds, rincer les tissus, etc.

Une démonstration de shibori

Démonstration de shibori

Réalisation de noeuds de shibori

Les nœuds de shibori sont réalisés à une vitesse impressionnante par cette spécialiste

Le musée est composé d’une boutique où vous pouvez trouver divers produits en tissu shibori (écharpe, portes-monnaie, sacs, etc.), et à l’étage d’une exposition expliquant l’histoire du shibori et montrant divers motifs ainsi que des pièces de vêtements historiques (dont des habits de samouraï en armure). On vous y montrera également une vidéo explicative, en japonais si vous maîtrisez la langue du pays du soleil levant, ou en anglais sinon, tout est prévu !

Motifs variés de shibori

Motifs variés de shibori réalisés selon différentes techniques de nouage

Vous pouvez également réaliser votre propre création en shibori lors des ateliers proposés (attention, il faut réserver à l’avance). Testé et apprécié par nous pour vous. Mais ceci fera l’objet d’un autre article…

Si vous passez par Nagoya, Arimatsu vaut vraiment le détour, d’autant plus si vous vous intéressez aux tissus japonais. Pour plus d’informations sur le musée du shibori, vous pouvez consulter la page web du musée : http://www.shibori-kaikan.com/kaikan-e.html (en anglais ou japonais).

Ventes export ouvertes

Les ventes export sont maintenant possibles (UE ou hors UE). Nous pouvons maintenant livrer hors de France.

L’expédition standard se fait via la Poste. Si vous préférez un autre mode d’expédition (Chronopost, UPS, etc.), merci de nous contacter par mail pour que nous puissions organiser le transport.

La traduction de la boutique et du blog en anglais et allemand sont également en cours, nous espérons les mettre en ligne d’ici la fin du mois. Tout est fait maison, donc cela prend un peu de temps.

Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à nous envoyer un mail, nous nous ferons un plaisir de vous répondre en français, en anglais, en allemand, en espagnol ou en japonais si besoin.

Motif de tissus japonais : shippô (七宝)

Shippô qui peut se traduire par « les sept trésors » ou « les sept joyaux » est un motif géométrique assez courant sur les tissus japonais, la céramique ou même les décorations en bois.

Il se présente sous la forme de 4 ellipses formant un cercle (ou de cercles imbriqués formant des ellipses selon votre façon de voir les choses).

Motif simple de shippô

Motif simple de shippô
 

 Les cercles entrelacés représenteraient les sept joyaux du bouddhisme (or, argent, lazulite, nacre, corail, perles et cornaline). Mais ne cherchez pas la représentation des joyaux ou une quelconque répétition de 7 motifs sur les motifs shippô, il n’y en a pas… Alors d’où vient cette appellation? Selon les sources on lui trouve plusieurs origines possibles. L’un d’elle veut que les japonais en voyant pour la première fois ce motif importé d’Inde via la Chine auraient trouvé que le motif central ressemblait à une pierre précieuse (forme de diamant), d’où ce nom de 7 joyaux. Une autre interprétation voudrait que le nom shippô vienne de l’art du cloisonné(*) dans lequel ce motif aurait été beaucoup utilisé.

Ce motif serait utilisé sur les tissus depuis l’époque japonaise de Nara (an 710 à 794), peut-être même avant, et aurait connu une forte popularité à l’époque Edo, notamment sur les kimonos féminins.

Le plus vieil exemple de tissu japonais avec motif shippô est conservé dans la ville de Nara, dans le Shōsō-in, le trésor du temple Tôdaiji.

Comme beaucoup de motifs géométriques japonais, c’est un motif de tissu qui se porte en toute saison. On le trouve aujourd’hui également mélangé à divers autres motifs (fleurs ou autres), comme le motif asanoha. Il s’agit également plutôt d’un motif féminin.

Variation sur le motif shppôVariation sur le motif japonais shippô avec 8 ellipses au lieu de 4

(*) Le cloisonné est une technique de fabrication de bijoux, vases ou autres en émail entouré de bandes métalliques. Historiquement on utilisait aussi des pierres précieuses à la place de l’émail. En France les célèbres émaux de Longwy par exemple sont des émaux cloisonnés. En Chine c’est un art qui a été particulièrement développé à compter du 15ème siècle, d’où il s’est exporté notamment au Japon.

Motif de tissus japonais – Seigaiha 清海波

Le seikaiha ou seigaiha ou seigainami  (清海波), ou vagues de la mer bleue, est un motif utilisé depuis plus de mille ans sur les tissus au Japon.

Il est constitué de motifs de 4 portions de cercle superposées qui se chevauchent. Parfois confondu avec un motif d’éventail, il s’agit bien comme son nom japonais l’indique d’un motif de vagues : = bleu, = mer, = vague.

L’une des origines possible de ce motif viendrait d’un costume fabriqué pour une danse de gagaku* intitulée seigaiha que l’on retrouve dans « Le dit du Genji » (Genji Monogatari).

Sac avec motif de tissu japonais seigaihaSac avec motif de tissu japonais seigaiha

Autre variation sur le motif japonais seigaiha

Autre variation sur le motif seigaiha

On en trouve aujourd’hui des variations avec diverses épaisseurs de trait, couleurs. On le trouve beaucoup en rouge par exemple, voire en multicolore.

*Le gagaku est la musique de cour traditionnelle au Japon incluant un répertoire musical, chanté et dansé.

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